Les politiques menées par les gouvernements successifs depuis des années ont dégradé pouvoir d’achat et niveau de vie des fonctionnaires. Depuis 2010, la perte atteint 10%. Avec l’appui de plusieurs mobilisations des d’agent-es de la Fonction Publique, la FSU a cependant obtenu des avancées pour toutes et tous avec PPCR. Certes le gain obtenu ne permet pas de rattraper les pertes subies mais cela reste le seul dispositif qui a permis d’obtenir le dégel de 1.2 % de la valeur du point d’indice en 2016-2017, l’amélioration des salaires et des  carrières dans le secteur public : revalorisation des grilles indiciaires, garantie d’un déroulement de carrière sur au moins 2 grades, la garantie d’un rendez-vous salarial annuel…Ces avancées, le gouvernement Macron les a différées et a décidé de réinstaurer le gel de la valeur du point qui a un impact dévastateur sur le pouvoir d’achat. Alors que le projet de réforme des retraites risque de se traduire par une catastrophe pour les fonctionnaires et plus particulièrement pour ceux et celles percevant peu de primes et d’indemnités (catégorie C, enseignants, les femmes d’une façon générale…), le gouvernement dit vouloir ouvrir des négociations salariales pour ne pas dégrader leur situation à la retraite ! Pour Unité et Action, la question salariale est inéluctable, incontournable, indépendante de la question de la retraite et ne pourrait se résoudre en aucun cas par des contreparties : augmentation du temps de travail, baisse des recrutements, multiplication des taches, alourdissement des missions…

PPCR a permis de résister à un déclassement salarial et de donner des perspectives de carrière qui n’existaient pas. Il s’agit de peser collectivement avec le plus grand nombre pour que tous les engagements de promotions se réalisent, pour que les grilles évoluent encore et notamment pour les débuts de carrière et pour que les promotions soient déconnectées complètement de toute évaluation pour permettre à l’ensemble des agent-es de parcourir l’ensemble de la grille le plus rapidement possible et d’arriver à l’indice terminal le plus élevé dans le corps avant son départ à la retraite. Quant à la bataille sur l’augmentation de la valeur du point d’indice, elle est déterminante et pour l’obtenir il convient de mobiliser largement les 5,3 millions d’agent-es. Cette question est d’autant plus centrale qu’il faut dans le même temps  améliorer PPCR et obtenir des avancées plus importantes que celles que nous avons engrangées.

Exigeons une autre répartition des richesses !

Luce Desseaux, UA