Les mobilisations éco-citoyennes contre le réchauffement climatique interpellent le mouvement syndical. A travers la remise en cause des modes de production et de consommation d’une économie mondialisée responsable d’une crise écologique sans précédent, elles entrent en résonnance avec les aspirations de transformation sociale de la FSU.

Les luttes collectives pour la transition écologique, dans lesquelles s’engagent de plus en plus citoyen-nes, salarié-e-es et agent-es pèsent pour obliger les gouvernements à d’autres choix de société.  Cependant les réticences justifiées d’une partie de la population à l’augmentation de la taxe carbone, mal conçue, doivent conduire le mouvement syndical à traiter de front urgence écologique et urgence sociale. Les premières victimes du dérèglement climatique sont les populations défavorisées, il faut donc penser les politiques en prévoyant des compensations aux taxes nécessaires. Le syndicalisme doit peser sur les pouvoirs publics et les entreprises pour que soient développées des politiques de formation professionnelle ambitieuses qui permettent d’accompagner les salarié-es en reconversion des industries polluantes.

La FSU et ses syndicats nationaux doivent également œuvrer dans d’autres domaines. Des conquêtes éco-syndicales sont à réaliser pour les personnels : conception écologique des bâtiments administratifs et scolaires et mise en œuvre de solutions face au réchauffement climatique pour améliorer les conditions de travail, mobilité domicile/travail fondée sur un impératif de sobriété énergétique, revalorisation salariale permettant d’autres choix de consommation, soucieux de la juste rémunération des producteurs et productrices.

La FSU, première fédération de l’enseignement, doit aussi promouvoir auprès de la jeunesse une autre conception du développement basée sur le respect de la biodiversité, sur la préservation des ressources, sur la justice sociale. En contraste avec l’immobilisme des gouvernants dénoncé par les Marches pour le climat, la société civile s’engage dans des comportements éco-responsables. De ce point de vue, l’école doit évidemment jouer un rôle central. Sa transformation est une nécessité pour devenir un lieu d’exemplarité, transmettre la culture nécessaire à la formation des futures générations à l’éco-citoyenneté et à la prise de conscience, objectif ignoré d’un système éducatif replié sur les fondamentaux.

La FSU doit poursuivre ces combats en s’inscrivant pleinement dans les mobilisations en cours.

Olivier KOSC,    UA.