ÉDITO
ENJEUX
RETRAITÉ.ES, ENSEMBLE AVEC ACTIVES ET ACTIFS DANS LA FSU
Pour Unité et Action, les camarades retraité.es sont des militant.es de plein droit. Leur avis ne compte pas seulement sur les questions les concernant plus directement comme le montant et le financement des pensions.
REVUE DU COURANT UNITAIRE DE LA FSU • Hors-série • juin 2021
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Ce document résulte de la contribution de militant·es U&A des SN de la FSU
Pour UA, retraité.es et retraités ont vocation à participer pleinement à la définition globale des objectifs revendicatifs de la FSU, notamment par le vote aux élections internes ainsi que par leur apport aux instances nationales comme locales. Elles et ils contribuent à la mise en œuvre des décisions et initiatives à tous les échelons de l’organisation. Les retraité.es s’impliquent dans le fonctionnement des syndicats nationaux, des sections départementales ou des CFR.
Pour UA, pas de militantisme à deux vitesses !
Nous savons leur importance dans la transmission d’une culture militante et revendicative en constante mutation.
Nous savons leur rôle facilitateur dans la réalisation d’une large unité syndicale, par ailleurs trop rare, à travers le Groupe des 9 organisations syndicales et associatives de retraité.es.
G9 qui prépare une grande journée de mobilisation le 1er octobre prochain, nouvelle preuve s’il en était besoin que les retraité.es sont une force sociale qui compte.
Les équilibres ne sont bien sûr jamais faciles à trouver, d’où la nécessité d’associer pleinement militantes et militants, en activité professionnelle ou en retraite, dans l’animation et le travail de renforcement de la FSU et de ses syndicats nationaux.
Les retraité.es ont besoin d’une FSU dynamique et efficace, la FSU a besoin de leur engagement.
Benoit TESTE, secrétaire général de la FSU
Marylène CAHOUET, SNES – FSU
Claude RIVE, SNUIPP – FSU
ÉLECTIONS INTERNES DE LA FSU : DU JEUDI 4 NOVEMBRE AU JEUDI 25 NOVEMBRE 2021 – VOTEZ ET FAITES VOTER POUR LES CANDIDATURES UNITÉ ET ACTION et SANS TENDANCE
PERTE D’AUTONOMIE : QUELLES REVENDICATIONS POUR UA FSU ?
La perte d’autonomie présentée comme afférente au grand âge, ne concerne pas uniquement celui-ci.
Les aléas de la vie font que jeunes ou plus âgé.es , peuvent perdre leur autonomie. Contrairement aux choix gouvernementaux, cette situation, qui concerne donc toutes les générations, doit être traitée dans ce contexte. Chacun.e, quel que soit son âge, doit pouvoir accéder aux soins, aux aménagements indispensables de son domicile, etc. Le financement de la perte d’autonomie doit donc faire appel à la solidarité nationale à travers la Sécurité Sociale. Ce dossier est pris en charge par les retraité.es de la FSU tant au sein de celle-ci qu’à travers le groupe des le groupe des 9 (CGT, FO, CFTC, CFE CGC, FSU, Solidaires, FGR FP, LSR, Ensemble et solidaires) : les camarades U&A y siégeant ont permis des prises de positions communes.
DANS LES CORTÈGES
La crise sanitaire de la Covid19 a mis en évidence le rôle du service public de santé.
Celui-ci, bien que malmené par les gouvernements successifs, a réussi à faire face à l’afflux de malades. Lors de manifestations, retraité.es, actives et actifs ont apporté leur soutien aux soignant.es. A travers leur présence dans les cortèges, les retraité.es U&A de la FSU ont rappelé que le service public de santé a un rôle important à jouer en faveur de toutes et tous quel que soit l’âge. Ils ont aussi pesé localement pour que la vaccination anti-covid soit accessible à tous les retraité.es y compris à ceux qui seraient éloignés de tout centre de vaccination. C’est ainsi qu’ils se sont adressés, avec le groupe des 9, aux Agences Régionales de Santé (ARS), préfets et collectivités territoriales, pour exiger la mise en place de centres décentralisés ou de transports à disposition des personnes âgées.
EXIGENCE DU 100 % SÉCURITÉ SOCIALE POUR TOUTES ET TOUS
Ces deux thèmes liés à la santé nous montrent que les retraité.es U&A aux côtés des actifs agissent dans l’intérêt de tous. Il en est de même avec notre exigence du 100% Sécurité Sociale pour tous. La Sécurité Sociale a montré son importance avec la crise sanitaire, sans elle nous n’aurions pas eu accès aux soins, tests ou vaccins…
Cette conquête du Conseil National de la Résistance mise en place par l’ordonnance du 4 octobre 1945 et portée par Ambroise Croizat, ministre du travail, prévoyait les véritables objectifs de la Sécurité Sociale autour d’une organisation unique, d’une cotisation unique, la solidarité et la gestion des caisses par les assuré.es eux-mêmes et en particulier par la démocratie et l’élection des conseils d’administration des caisses.
Ce choix, remis en cause dès la promulgation de l’ordonnance par la Mutualité Française et le patronat, l’a également été par les gouvernements successifs qui ont supprimé entre autres les élections des conseils d’administration, privant les salariés d’une part de démocratie. D’autres reculs ont eu lieu comme le désengagement des employeurs dans le financement de la Sécurité Sociale ou le transfert au privé d’une partie du budget de la protection sociale.
Les retraité.es U&A militent au sein de la FSU pour que nos camarades actifs et actives prennent toute leur part dans ce dossier, symbole de solidarité et d’inter – générationnalité.
Ils sont également intervenus lors du congrès de Clermont Ferrand de 2019 pour que la fédération s’empare de cette question et la fasse vivre en son sein.
Pour une retraite solidaire et un autre modèle social : le double défi d’UA-FSU
La FSU et ses syndicats ont, dans un cadre intersyndical, mené une lutte importante contre la réforme à points et dénoncé son caractère profondément régressif. Le courant UA a insisté notamment sur deux principes auxquels il est fortement attaché : la solidarité et le caractère émancipateur des propositions de la FSU.
FACE AUX ALEAS DE LA VIE
Intrinsèquement liée au concept de solidarité, la protection sociale repose sur la mutualisation pour faire face aux risques qui peuvent toucher les individus à tout moment de leur vie : accident, maladie, perte d’emploi, maternité, vieillesse etc. Le système de retraite actuel assigne un objectif de solidarité entre les générations et au sein des générations. Ce sont les cotisations sociales des actifs salariés actuels qui paient les pensions des retraité.es actuels, garanties par un taux de remplacement qui doit permettre au retraité de conserver peu ou prou son niveau de vie. Même si les réformes successives ont entamé la réalité de ce principe, ce dernier demeure.
Dans le système actuel, des mécanismes de solidarité permettent également de répondre aux aléas de la vie (chômage, maladie, maternité, carrières interrompues pour élever des enfants, etc.) pour garantir un meilleur niveau de retraite. Ainsi, les bonifications familiales, ainsi la pension de réversion, qui permet au conjoint survivant de bénéficier d’une partie de la retraite de son conjoint décédé et d’assurer ainsi la continuité de son niveau de vie. 85% des retraité.es qui bénéficient de la pension de réversion sont des femmes et 96% d’entre elles n’ont que cette pension pour vivre.
Les inégalités salariales entre hommes et femmes s’aggravent à la retraite (l’écart est « réduit » à 26% avec la pension de réversion). Dans un système salarial inégalitaire, dans un système où l’emploi féminin est fortement dévalorisé, les mécanismes de solidarité sont indispensables.
UNE SITUATION ACTUELLE INSATISFAISANTE
Certes, nous ne disons pas que la situation actuelle nous convient : il faut l’améliorer à partir des principes fondateurs et construire un système solidaire et pérenne, qui ouvre d’autres perspectives pour la société que nous voulons. Nous réfutons la conception néolibérale de l’individualisation où « chacun est entrepreneur de lui-même et devrait gérer sa retraite comme il l’entend ». Prétendre que l’individu peut faire des choix libres en connaissance de cause, c’est faire fi des inégalités et des choix politiques qui les construisent. Nous ne voulons pas d’un tel modèle social qui organise la compétition généralisée entre toutes et tous et aboutit à une société fragmentée.
Nous voulons construire une société où, toutes générations confondues, chacun.e peut vivre convenablement à tout âge de sa vie : formation, vie professionnelle et retraite. Il s’agit de permettre aux jeunes de vivre pleinement leur jeunesse et de pouvoir accéder au métier de leur choix. Il s’agit de créer les conditions d’une vie professionnelle satisfaisante puis d’une retraite épanouie que l’on n’atteint pas usé.e, épuisé.e, sans perspectives.
TÉMOIGNAGES« Pourquoi je me reconnais dans UA FSU ? »
« UA organise l’activité syndicale par l’action en partant du terrain et des rencontres de terrain donc des préoccupations des collègues. Nos actions s’organisent dans un mouvement ascendant et non l’inverse. Notre fonctionnement dépend d’une responsabilité commune, ce qui a pour conséquence de faire vivre nos revendications de manière collective »
« Avec UA le syndicalisme de la marge, des compromis, cède la place à l’action du plus grand nombre. Enfin porté par cette orientation notre syndicalisme de lutte et de transformation sociale est majoritaire dans l’éducation. Avec UA, le syndicalisme de sommet cède la place à chaque syndiqué.e artisan de la parole syndicale »
« Syndiqué au SNES j’ai tout de suite adhéré au courant Unité et Action qui permettait d’allier la recherche d’une position partagée par le plus grand nombre au service de l’action collective. Conforté dans cet état d’esprit lors de la création de la FSU, je reste plus que jamais attaché à U A qui recherche systématiquement la solution la plus efficace pour mener la lutte syndicale quel que soit le contexte »
« UetA est un mouvement qui combat le corporatisme, en privilégiant la défense des catégories les plus défavorisées et leurs acquis sociaux. Parce qu’il correspond à ma vision d’un service public solidaire. Et pour son souci de promouvoir une école de la réussite pour tous, démocratique et laïque »
« Militante avant la retraite, je le suis restée. Pour écouter les collègues et créer du collectif bien sûr, mais aussi parce que les retraités doivent s’organiser pour vivre dignement cette troisième partie de leur vie et défendre leurs revendications propres….
Dans la FSU, dans la FGR-FP, avec nos partenaires du groupe des neuf, entretenir les liens, penser et organiser l’action intergénérationnelle, quoi de plus stimulant ? Pour une retraitée, c’est être toujours en phase avec son temps ! Et ça, c’est tout Unité & Action ! »
« Unité et Action, c’est une démarche qui lie ambition pour le système éducatif et situation des personnels/fonction publique et intérêt général.
UA, c’est un syndicalisme d’action qui articule revendications et propositions et la recherche de l’unité, un syndicalisme soucieux d’être en prise
avec les réalités et les engagements sociétaux. Crises sanitaire, économique, sociale, écologique, situation de la jeunesse exigent des réponses exigeantes et renouvelées. Unité et Action, c’est le choix de l’intelligence collective et de la détermination, du renouvellement du syndicalisme avec le souci d’engager tous les personnels. Voter UA, c’est choisir cette démarche revendicative, renforcer la FSU pour rassembler dans le respect de nos identités professionnelles et promouvoir une société plus démocratique et plus juste. »
