Sur le sujet de la défense des agent·e·s contractuel·le·s, la FSU a élaboré des mandats qui articulent la défense individuelle de l’ensemble des agent.e.s et celle des services publics. Les mandats fédéraux constituent un point d’équilibre entre la nécessaire lutte contre la précarité et la défense de l’emploi statutaire. Cet équilibre n’est pas immuable mais son évolution doit être appréhendée avec prudence.

Défendre le statut qui protège tou·te·s les agent.e.s.

La revendication de titularisation immédiate et sans condition de tou·te·s les précaires, portée par plusieurs courants de pensée minoritaires fragilise l’emploi statutaire.

Dans la partie I du thème 2, on affirme la place centrale du statut qui protège les agent·e·s des pressions de toutes sortes. Il leur permet et même leur impose d’y résister. Le statut est ainsi une garanti pour le fonctionnaire mais aussi pour le service public.

C’est dans ce cadre que la revendication de recrutement de fonctionnaires et de titularisation des contractuel·le·s prend tout son sens.

Refuser que la précarité soit une voie d’entrée dans les métiers.

La titularisation immédiate de tou·te·s les contractuel·le·s et sans condition ne pourrait avoir de sens que si elle accompagnait un renoncement total et définitif au recrutement de nouvelles et nouveaux contractuel·le·s. Et y compris dans cette hypothèse, il ne serait pas raisonnable de titulariser tou·te·s les contractuel·le·s sans aucune condition d’ancienneté sans valider leur qualification.

Le statut doit être la règle pour les emplois permanents

L’arrêt total du recours à l’emploi contractuel n’est envisageable et revendiqué par la FSU que pour les emplois qui correspondent à des besoins permanents. Renoncer à certains emplois contractuels, lorsqu’ils correspondent à des besoins temporaires, reviendrait à privilégier des externalisations de missions.

Des mandats opérants

Pour défendre les personnels contractuels, nous avons besoin de mandats qui permettent de construire des actions avec les personnels pour gagner des améliorations. C’est pourquoi les mandats fédéraux contre la précarités articulent l’exigence de création de supports budgétaires, de droits et de moyens pour la préparation des concours et la formation, de refus d’externalisation des missions, de préservation du recrutement par concours et de la primauté de l’emploi titulaire.

Dans le contexte de la loi de transformation de la fonction publique, dont un des objectifs est de généraliser le recours à l’emploi contractuel et à banaliser le recrutement hors concours, il est plus que jamais utile de défendre cette modalité qui garantie l’équité des recrutements et sécurise les carrières de toutes et tous