Unir largement, pour agir !

  

Des crises économique, sociale, politique, démocratique et environnementale

 Les crises s’enchaînent et démontrent l’impasse du néolibéralisme, confirmant l’importance du rôle des services publics et de la protection sociale. Elles réhabilitent le rôle de la puissance publique, de l’État comme des collectivités locales.

En France, comme partout en Europe, les effets des politiques néolibérales sont de plus en plus insupportables pour le monde du travail et les citoyen·nes. Leur rejet s’exprime dans de puissants mouvements sociaux, soutenus par la majorité de la population. En réaction, les gouvernements, figés dans leurs dogmes, deviennent de plus en plus autoritaires et imposent leurs contre-réformes, quitte à fouler au pied les principes démocratiques. Ces refus d’écouter et de répondre aux revendications exprimées dans les grèves et les manifestations provoquent désespérance, repli sur soi et nourrissent l’extrême droite.

Macron a plongé le pays dans une grave crise démocratique en refusant de reconnaître le résultat des urnes, après avoir maintes fois méprisé la démocratie sociale. Pour poursuivre coûte que coûte sa politique pourtant rejetée, il se positionne toujours plus à droite et cède désormais aux conditions du Rassemblement National. Ainsi, il continue à faire sauter des digues.

Avant les législatives, Unité et Action a milité pour que la FSU prenne position en soutien d’un programme de rupture répondant en partie à ses mandats. Ainsi la fédération a pu garder un cap syndical rassembleur. Fière de ses valeurs, elle a réaffirmé la nécessité de tout faire pour battre l’extrême droite et empêcher son accession au pouvoir. C’est fort de ces principes qu’Unité et Action continuera à œuvrer à ce que la FSU relève tous les défis syndicaux et sociaux du combat contre les idées d’extrême droite ou réactionnaires, et les politiques libérales et antisociales qui les nourrissent.

La crise environnementale résulte directement du productivisme et du développement  de la marchandisation capitaliste et de la consommation. Elle appelle des alternatives de rupture.

Cette crise  s’ajoute à tous les désordres géopolitiques d’où surgit la guerre, qui jettent des millions de personnes sur les chemins de l’exil. Pourtant les frontières de l’Europe restent barricadées comme si ces vies humaines ne comptaient pas. Face au défi du développement de la violence et de la barbarie, Unité et Action est de celles et ceux qui placent l’humanité au dessus de toute autre considération.

Plus que jamais besoin d’Unité et d’Action 

Courant majoritaire de la FSU depuis sa création, Unité et Action porte une orientation pour un syndicalisme à visée majoritaire, pluraliste et unitaire, rassembleur et offensif. Il assume depuis toujours un choix d’ouverture à tous les syndiqué·es, aux autres courants de pensée, à la diversité des opinions et approches par la recherche et la construction systématique de synthèses, à la diversité du syndicalisme dans notre pays, par la recherche de l’unité d’action.

Une FSU qui reste incontournable

Lors des élections professionnelles de 2022, portée par sa majorité Unité et Action, la FSU a renforcé son influence dans la fonction publique de l’État. Dans l’Éducation nationale, elle conforte sa première place, loin devant les autres, et est majoritaire dans trois ministères. Surtout, elle a gagné sa représentativité dans la fonction publique territoriale grâce à l’investissement permanent de son syndicat national. Ces bons résultats témoignent que nous avons su résister aux effets les plus immédiatement violents de la loi de Transformation de la Fonction publique (LTFP) pour notre syndicalisme.

Fort de l’articulation permanente de la défense du statut général des fonctionnaires à ses revendications de développement des services publics au plus près des usager⋅es, partout, le corpus revendicatif de la FSU est un outil face à l’enlisement des esprits dans le discours simpliste et mensonger de l’extrême droite.

Par ses valeurs et ses principes, par ses réflexions et analyses, la FSU est aussi reconnue pour les combats qu’elle mène au-delà des strictes revendications métiers. Unité et Action est profondément engagée pour les droits des femmes, pour les droits des personnes LGBTQIA+, contre les inégalités, les discriminations, l’antisémitisme et tous les racismes.

Travailler au rassemblement

Pour Unité et Action, la construction de l’unité syndicale est le fer de lance de cette stratégie. Certains voudraient diviser le syndicalisme en deux camps irréconciliables. La tentation existe de se replier sur de multiples actions minoritaires, de témoignage. Unité et Action ne se résoudra jamais à ces orientations de défaite ! Son choix : ne jamais renoncer à chercher ce qui rassemble ! Il ne s’agit en rien d’en rabattre, de s’aligner sur le moins-disant ou de faire de l’unité un préalable à toute mobilisation. La FSU sait prendre ses responsabilités. Il s’agit au contraire, pour Unité et Action, de convaincre pour construire des mouvements d’ampleur, exigeants en termes revendicatifs, d’établir un rapport de force par des mobilisations majoritaires, loin de toute posture incantatoire.

Cette unité d’action passe aussi par une implication dans et avec le mouvement social et associatif.

Aujourd’hui, l’unification du mouvement syndical reste plus d’actualité que jamais. Loin des démarches d’appareils, il s’agit de travailler concrètement, sur des sujets précis, avec celles et ceux qui le veulent.

Des chantiers se poursuivent, en particulier avec la CGT. Nos analyses s’enrichissent. Ce travail doit s’approfondir sur le terrain, au plus près des adhérent·es, pour construire une maison commune,  dans la perspective du nouvel outil syndical auquel nous aspirons. Pour répondre à toutes les attentes, cette démarche doit se poursuivre dans le respect de nos patrimoines syndicaux respectifs, ce que ne permettraient ni une  absorption ni une fusion.

Renforcer la fédération

Dans cette situation périlleuse, nous devons défendre avec force les valeurs démocratiques, sociales et républicaines qui affirment l’égalité et l’universalité des droits.

Il y va d’une société capable d’assurer à toutes et tous l’accès à l’éducation, à la santé, à l’emploi et aux conditions d’une vie digne ainsi que l’égalité réelle entre femmes et hommes.

Cette exigence de justice sociale ne peut se concevoir sans justice écologique car les liens sont forts entre ces crises. Des politiques publiques doivent structurer les modes de production et de consommation dans une finalité de protection de l’environnement et des personnes, à commencer par les plus précaires et exposé.es aux risques climatiques.

La sécurité publique, indispensable, ne peut plus être prétexte à une réduction des libertés. Unité et Action combat l’évolution que subit la police nationale et sa doctrine d’emploi. Pour cette raison, elle soutient la demande d’adhésion du SNUIPN à la FSU. Il est indispensable de développer dans la police nationale un syndicalisme défenseur de l’intérêt général.

Renforcer la FSU, son action et son implantation passe par l’augmentation du nombre d’adhérent·es, le développement de ses syndicats, la promotion de ses pratiques syndicales et la réduction des déserts syndicaux. Pour cela, Unité et Action recherchera toujours la construction d’actions majoritaires rassemblées par la pertinence des idées.

Dans la situation internationale actuelle, encore plus aujourd’hui qu’hier, la FSU doit contribuer au développement d’un syndicalisme international et européen et y porter son ambition transformatrice.

Construire un syndicalisme de transformation sociale offensif, indépendant et démocratique, développer des dynamiques interprofessionnelles rassemblant largement les salarié·es autour de revendications et d’actions  construites avec les personnels  : c’est l’objet de notre 11e congrès, c’est la détermination syndicale d’Unité et Action.

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