Informations sur la campagne

Les élections internes de la FSU se dérouleront du jeudi 4 au jeudi 25 novembre et détermineront la ligne de notre FSU ainsi que la composition des équipes qui la porteront dans les 3 prochaines années.

L’enjeu est donc important pour notre syndicalisme et notre courant de pensée Unité et Action.

Les syndicats nationaux feront campagne, et le groupe d’animation national participera avec ses moyens: plusieurs 4 pages numériques (reproduisibles en papier) vous seront envoyés dont deux dès juin (un tout public et un spécial retraité.es).

Les séminaires UA FSU se succèdent avec le 10 juin en Occitanie et le 17 juin en Normandie, après les Pays de la Loire et le Grand Est. D’autres sont en préparation à la rentrée.

Nos camarades de Toulouse ont imaginé des logos de campagne, libres de droit, pour les publications UA ! N’hésitez pas à nous solliciter via collectif-ua@unite-action.fr

REVUE DU COURANT UNITAIRE DE LA FSU • Hors-série • juin 2021

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Ce document résulte de la contribution de militant·es U&A des SN de la FSU

Edito

Alors que se profile une coupure estivale bien méritée pour l’ensemble des militant. es, la construction de la démocratie interne de notre FSU ne prend, elle, aucun repos !

En novembre prochain se dérouleront les élections qui permettront aux adhérent.es de la FSU, de ses syndicats nationaux et sections départementales, à la veille du congrès national de Metz, de décider des orientations que suivra la fédération pour 3 années, et des équipes militantes en charge de les mettre en application, tant au niveau national qu’à l’échelon local.

Car dans la FSU, ce sont les adhérent.es et les adhérents qui, elles et eux seuls, décident, via les instances démocratiquement élues.

Notre syndicalisme doit dans cette période troublée, lourde d’une crise à la fois sanitaire – dont nous allons chacun.e l’espère sortir bientôt – mais aussi économique, écologique, sociale et même démocratique, assumer des responsabilités particulièrement lourdes.

La FSU devra parvenir à mieux combattre les régressions en cours (remise en cause des garanties des droits des fonctionnaires, affaiblissement des services publics, absence de réelle revalorisation des traitements, poursuite de la « réforme » des retraites… la liste est longue), à amplifier les mobilisations pour gagner sur les revendications.

Le syndicalisme de transformation sociale ne se paye pas de mots.

Il sait que sans l’intervention massive des personnels, en activité ou en retraite, sans le rapport de forces, et donc sans la recherche inlassable de l’unité d’action entre les organisations syndicales, les revendications peinent à avancer, l’espoir à se développer, les acquis à s’engranger.

Par ailleurs, face à la menace nationaliste, xénophobe et raciste, Unité et Action agit pour la combattre, par la combinaison de la mobilisation sociale et de la lutte contre les menaces sur les libertés et contre toutes les discriminations fondées sur le genre, l’apparence physique, les opinions, les orientations sexuelles.

Pour Unité et action, le combat pour la justice sociale, l’égalité des droits et les libertés sont un même combat.

C’est dans cette perspective que Unité et Action milite, au sein de la FSU, pour la construction d’alternatives économiques, sociales, écologiques et démocratiques porteuses d’espérances, avec les forces syndicales et associatives, et dans un dialogue avec les forces politiques progressistes, dans le respect de notre indépendance syndicale.

Pour toutes ces raisons, je me reconnais dans les principes portés par Unité et Action.

Benoit TESTE, secrétaire général de la FSU

ÉLECTIONS INTERNES DE LA FSU : DU JEUDI 4 NOVEMBRE AU JEUDI 25 NOVEMBRE 2021 – VOTEZ ET FAITES VOTER POUR LES CANDIDATURES UNITÉ ET ACTION et SANS TENDANCE

Entretien avec Laurent FRAJERMAN, chercheur et militant FSU

Pourquoi la FSU est-elle organisée en courants de pensée ?

Tous les syndicats sont traversés par des sensibilités diverses mais seule la FSU a officialisé son pluralisme interne, pour organiser leur confrontation. Dans les années 1920, la branche la plus combative, la Fédération Unitaire de l’Enseignement souffre de conflits politiques au sujet de la Révolution russe. La reconnaissance des tendances évite le départ de la majorité anarchiste. Mais de leur côté, les syndicalistes réformistes (les ancêtres du syndicat des enseignants UNSA) y voient un risque pour l’efficacité de l’action syndicale et imposent un modèle de direction majoritaire lors de la fusion des deux syndicats, en 1935. les avis changent en 1947, lors de la scission confédérale. Contre l’ancêtre d’Unité et Action, mais avec le soutien de l’Ecole Emancipée, la majorité de la Fédération de l’Education Nationale décide de quitter la CGT sans adhérer à FO. Le choix de l’autonomie n’était viable que si les cégétistes l’acceptaient, car ils disposaient de la masse critique pour faire un syndicat seul. Ils l’acceptent en échange de la représentation proportionnelle aux élections internes et du droit d’avoir une double affiliation, CGT et FEN (abandonnée en 1954).

La création de la FSU en 1993 est l’occasion de remettre les choses à plat. Unité et Action a toujours regretté le côté rigide du fonctionnement en tendance avec des risques de sclérose du débat, des prises de position stéréotypées. Elle s’est longtemps battue pour introduire plus de souplesse, avec des candidatures sans tendance ou des listes communes. Le système en vigueur actuellement résulte donc d’un compromis, car il fallait garantir à l’Ecole Emancipée la possibilité d’une expression différente, tout en associant les courants qui le veulent à la direction de la Fédération.

Qu’est-ce qui fait la spécificité du courant de pensée Unité et Action ?

Unité et Action est à l’origine le courant cégétiste de la Fédération de l’Education Nationale. Fondamentalement, pour ses militants, la lutte n’est pas un dernier recours, un acte dérangeant, mais un aspect normal de l’action d’un syndicat. Michel Deschamps, le premier secrétaire général de la FSU, théorisait l’idée qu’elle concilie action et proposition, dans une position centrale au sein du syndicalisme. UA veut allier le rassemblement du plus grand nombre et le volontarisme dans l’action.

Les débats syndicaux étaient irrigués par des idéologies, alors qu’aujourd’hui, ils sont beaucoup plus pragmatiques. Le courant est attaché à son indépendance politique, tout en refusant la neutralité : le syndicat doit assumer ses valeurs, y compris quand elles nécessitent de convaincre les collègues. UA se veut aussi un outil pour surmonter la diversité des identités professionnelles incarnées par les syndicats nationaux.

Le succès d’UA s’explique par sa volonté constante de se situer dans une perspective majoritaire, tout en développant une ligne combative. Le mouvement de 1995 est emblématique de la recherche d’une efficacité maximale et d’une radicalité qui soit suivie par les collègues. UA étant autant une pratique qu’une théorie, sa meilleure définition est encore qu’elle dirige la FSU et qu’elle assume les choix stratégiques de la fédération. Ce qui constitue aussi une difficulté pour organiser une vie propre au courant, en faire un lieu de débat et de préparation des décisions.

Défendre la fonction publique

Depuis quatre ans, le gouvernement poursuit une politique libérale qui s’attaque frontalement à la Fonction publique et ses personnels. Il applique des mesures salariales injustes, insuffisantes qui continuent d’amputer le pouvoir d’achat. Avec la loi de transformation de la fonction publique les droits des personnels sont remis en cause et les représentants des personnels ne peuvent plus garantir équité et transparence des opérations de gestion des carrières en privant les CAP de nombreuses prérogatives.

C’est une attaque sans précédent contre le syndicalisme que portent la FSU et ses syndicats nationaux. Elle entend rompre le lien des élus avec la profession.

C’est la fonction publique de carrière qui est bafouée, elle, dont les règles garantissent l’indépendance et la neutralité de ses agents qui permettent l’impartialité de traitement du service aux usagers au service de l’intérêt général.

Pourtant, les agents ont besoin de reconnaissance, reconnaissance de leur qualification, de leur travail, mais aussi reconnaissance de leur implication, de l’utilité sociale de leur mission, de leur engagement pour le service public.

UA porte l’urgence à revaloriser les rémunérations et à amplifier ce qui était positif dans PPCR : en augmentant la valeur du point d’indice chaque année du montant minimum de l’inflation, par des mesures de rattrapage des pertes de pouvoir d’achat (perte de 12% depuis 2010), en refondant les grilles indiciaires, en garantissant le déroulement complet de carrière sur l’ensemble des grades, en garantissant l’égalité salariale entre hommes et femmes.

UA FSU porte de façon résolue l’exigence de l’abrogation la loi de transformation de la Fonction publique, nous ne nous résignons pas à voir la Fonction publique minée par l’arbitraire et le clientélisme. Toute loi étant réversible, nous porterons cette demande auprès des partis politiques.

La Fonction publique est une richesse qui participe à la cohésion du pays au travers des services publics et au sein des collectivités territoriales, c’est pourquoi il faut des fonctionnaires reconnus car c’est un moteur essentiel pour la qualité des services rendus.

RECHERCHER L’UNITE POUR MOBILISER ET GAGNER

Si l’unité syndicale d’action n’est pas un totem, elle n’en reste pas moins une condition jamais démentie aux mobilisations nécessaires pour imposer un rapport de force.

Unité et Action allie toujours la discussion et la mobilisation pour faire avancer les revendications.

Ni tergiversation, ni posture.

C’est bien dans la recherche de convergences avec d’autres organisations syndicales, dans l’exigence d’une plateforme revendicative exigeante, sans jamais en rabattre sur les objectifs, que UA voit les conditions pour mobiliser les travailleurs et les travailleuses.

La lutte contre la réforme des retraites l’a bien montré. La FSU s’est efforcée de maintenir un front unitaire le plus large possible, sans exclusion ni naïveté, contre le projet de réforme par points.

Avec la CGT d’abord, avec Solidaires, mais aussi avec FO voire l’Unsa dans tel ou tel secteur, la FSU a su conserver une unité d’action qui s’est traduite par le formidable succès de la grève de décembre 2019.

C’est bien l’appel clair à la lutte, dans le cadre d’un effort permanent de dialogue intersyndical et interprofessionnel, et avec une préparation militante au plus près du terrain, dans les écoles, les collèges, les lycées, les universités, les bureaux, les services, l’attachement à décrypter les mécanismes d’une réforme complexe, à en éclairer les enjeux et présenter des alternatives ambitieuses et réalistes en termes de financement d’un système de retraites plus juste, qui ont permis à la bataille de commencer et de durer.

Certes, la pandémie a permis au pouvoir de retirer – momentanément ? – un projet discrédité et impopulaire, mais qu’en aurait-il été sans mobilisations majoritaires parmi les salarié.es ?

Pour UA, l’unité syndicale est une garantie de la victoire possible et nécessaire, car elle favorise la mobilisation.

Appels à soutien »

« Pour moi, UA c’est d’abord la volonté de « faire avec les collègues ». Ce qui veut dire les rencontrer, les informer, les écouter, débattre et construire avec eux les propositions syndicales et organiser les mobilisations indispensables pour obtenir la satisfaction de nos revendications. C’est une orientation exigeante, difficile à mettre en oeuvre en ces temps où il s’avère compliqué de réunir les personnels, mais c’est la seule facteur de réelle démocratie et la seule capable d’obtenir des avancées durables.»
Coralie BENECH , secrétaire nationale du SNEP
« L’action doit être conçue comme un outil pour obtenir des avancées pour les salarié.es, cela passe par la rencontre avec les personnels, l’explication, le débat pour construire des mobilisations les plus importantes possibles et créer ainsi un rapport de force indispensable et sans lequel nous ne sommes que dans le constat et la déploration. Je vote UA qui porte cette conception du syndicalisme »
Rachel SCHNEIDER , secrétaire nationale du SNUipp
« Pour un syndicalisme démocratique proche des personnels, qui leur soit à la fois utile et qui leur permet de penser un projet de transformation sociale. Pour développer et renforcer la FSU, construire les luttes futures dans l’unité d’action la plus large, je vote et je fais voter UA ! »
Jérôme DAMMEREY , SNUEP
« Unité et Action, c’est un peu la colonne vertébrale de la FSU, qui porte ce qui fait sa force et son originalité : la volonté d’agir en rassemblant et celle de négocier et acter des résultats, le souci d’être partie prenante du mouvement social tout en préservant son indépendance et son lien avec les personnels. »
Gérard ASCHIERI , SNES, ex secrétaire général FSU

« Être à l’écoute des collègues, réfléchir avec eux à leurs attentes, leurs visions du service public, du secteur dans lequel elles.ils travaillent… et faire « remonter » tout cela ! Et s’il faut construire une action, ne pas hésiter ! … à partir du moment que c’est ce que veulent nos camarades de travail, qu’on discute avec les autres fédérations et confédérations pour créer une force collective ! Mon syndicat doit privilégier l’unité d’une profession qu’il représente et organiser, dès que nécessaire, un rapport de force pour gagner sur ses revendications : c’est pour cela que je vote U et A. »

Caroline CHEVE , secrétaire départementale FSU Bouches-du-Rhône

« Voter et appeler à voter U&A ? C’est d’abord agir à tous les niveaux dans l’unité la plus large et avec les usagers : sur le terrain, dans les écoles, les établissements scolaires et les services pour informer, convaincre et entraîner dans l’action le maximum de personnels. Créer ainsi un rapport de force qui nous permette de faire avancer nos revendications, de rompre avec une forme de fatalisme mais aussi avec un individualisme qui gagne du terrain dans nos métiers. Et qui nous permette de construire des alternatives. »

Catherine PIECUCH , FSU Pas de Calais

ÉLECTIONS INTERNES DE LA FSU : DU JEUDI 4 NOVEMBRE AU JEUDI 25 NOVEMBRE 2021 – VOTEZ ET FAITES VOTER POUR LES CANDIDATURES UNITÉ ET ACTION et SANS TENDANCE