Que d’incertitudes en cette fin d’été !

Incertitudes sanitaires qui pèsent sur les conditions de rentrée scolaire, les activités de production mais aussi sur les capacités concrètes de mobilisations pourtant plus nécessaires que jamais.

Incertitudes économiques et sociales, avec une baisse spectaculaire de la croissance, provisoirement bénéfique pour la santé de biosphère, mais durablement néfaste pour l’emploi.

Incertitudes sur la perspective même de changements à la hauteur de l’urgence climatique.

Incertitudes internationales avec partout le bruit des bottes qui résonnent sur le sol des nationalismes.

Incertitudes politiques, avec une gauche qui se cherche, hésitante entre désir d’unité stratégique et tentation du repli identitaire.

Dans cette atmosphère pesante, trois points de repères pour Unité et Action.

La confirmation du cap résolument libéral et conservateur d’un Président résolument ancré à droite. Quand la crise sanitaire creuse encore davantage les inégalités sociales et souligne le besoin de services publics, le pouvoir -pour le coup démasqué – s’obstine à refuser toute réforme fiscale, maintient le cap des réformes libérales – notamment celle des retraites – au risque d’ajouter aux tensions qui fracturent la société française, et dont la crise des Gilets Jaunes fut un symptôme. Services publics – avec l’exception des mesures insuffisantes du Ségur de la Santé – et Fonction publique – avec le refus de toute remise en cause de la régression démocratique liée à la LTFP – demeurent, aux yeux des serviteurs du tout puissant marché, synonymes d’archaïsmes coûteux. La tentation gouvernementale de rivaliser avec l’extrême– droite dans le domaine sécuritaire s’explique électoralement aisément : il est plus commode de désigner les sauvageons que de dénoncer les larrons.

Ensuite la responsabilité historique du syndicalisme, et notamment de la FSU pour organiser la résistance, donner des perspectives et proposer des alternatives. D’où la nécessaire bataille d’opinion sur les changements économiques, environnementaux et politiques désormais indispensables et urgents, et l’intérêt de faire vivre à l’échelle des territoires locaux, au plus près de la population la dynamique Plus jamais ça, avec nos camarades de la CGT, de Solidaires et des associations.

Enfin, pour Unité et action, rien n’est possible sans la mobilisation des salarié.es.

Les journées du 17 septembre, avec la CGT, Solidaires, les organisations de Jeunesse,du 25 septembre avec les grèves lycéennes pour le climat, soutenues par la FSU et les rassemblements à l’initiative de PJC le 26 septembre seront autant d’étapes pour rassembler en faveur d’un monde écologiquement sûr et socialement juste.

Une démarche qui gagnerait à s’étendre à toutes les forces syndicales et associatives qui partagent ces objectifs, sans exclusive.

Elle va de pair avec le dialogue nécessaire avec les forces politiques à même, dans les 20 prochains mois, de constituer une alternative à la droite libérale et à l’extrême-droite nationaliste, xénophobe et raciste.

Voici, pour UA, en cette veille d’automne, la feuille vivante de route du syndicalisme.